Petite histoire d’un relogement raté et autres histoires de gâchis

M. et Mme A. ont été convoqués par une lettre recommandée au ton menaçant, à une « 3ème et dernière proposition de relogement ». Accompagnés de certains de leurs 5 enfants (ils ont un garçon et 4 filles), les parents ont pu visiter la maison de 4 chambres qui leur était proposée.
Ils ont eu la bonne idée de se faire accompagner de Philippe G. co-président de Deûl’air et membre de l’APU du Vieux Lille. En effet, 6 personnes les attendaient pour les convaincre d’accepter ce relogement : deux responsables de la Ville de Lille, deux employées de la META (une structure de relogement Vilogia/LMH) et deux de Vilogia ! On peut y voir un intérêt bienveillant pour le relogement de cette famille, ou… une forme de pression pour lui faire accepter une proposition inadaptée. Une heure à une heure et demie de présence pour chacune de ces six salariées, on peut aussi s’émerveiller des moyens financiers mis au service du relogement !!
Mme A. a indiqué attendre un sixième enfant et les parents ont logiquement refusé la proposition.
Aux Aviateurs comme ailleurs, les bailleurs sociaux démolissent des logements de grande taille, sans jamais en reconstruire… Les propositions de relogement pour les familles nombreuses sont, de ce fait, souvent inadaptées.

30 juin 2024

L’association Deul’air a tenu depuis plus d’un an une soixantaine de permanences pour accueillir les personnes des Aviateurs qui rencontrent des difficultés dans le cadre de leur relogement. Ci-dessous, quelques témoignages. Certains problèmes décrits ont été solutionnés après les interventions de Deül’air et Indecosa CGT, ils sont indiqués en orange

J’ai une grande famille, on m’a proposé une maison dans laquelle il y avait beaucoup de travaux. On me demandait un loyer de 1400€, comment voulez-vous que je trouve une somme pareille ?

On m’a proposé un logement que j’ai accepté, le loyer me convenant. Au moment de signer le contrat, je me suis aperçu qu’il y avait en plus du prix annoncé 400€ de charge que l’on m’avait dites comprises, j’ai dû refuser.

On m’a proposé un logement plein de moisissures avec des fuites d’eau.

On m’a incité à prendre un appartement dont je ne connaissais pas la localisation et que je n’avais pas visité.

On m’a proposé par téléphone un appartement. Quand j’ai demandé où il était, on m’a dit que si on me donnait ces informations j’allais refuser.

J’ai visité un appartement qui me convenait, c’était sûr, j’allais l’avoir ! Mais après la commission d’attribution, je n’ai pas été retenue.

J’ai obtenu un logement qui me convient mais qui est plus cher que ce que je payais aux aviateurs.

On nous met la pression en nous disant qu’après 3 propositions, nous serons expulsés si nous refusons les propositions. Celles-ci doivent être conformes au dossier que nous avons fait avant le relogement avec le bailleur.  On m’a comptabilisé des refus alors que le logement n’avait rien à voir avec ce dont j’avais besoin pour ma famille.

On m’a comptabilisé un refus pour un motif qui n’avait rien à voir avec le motif de refus que j’avais donné.

Mes parents sont arrivés dans une maison avec leurs cartons. La maison a été inondée suite à de grosses intempéries le jour de leur arrivée. Les travaux ne pouvaient pas avoir avant plusieurs semaines. Ils ont repris leurs cartons et sont revenus aux Aviateurs.

J’ai été appelé un soir très tard pour me parler de mon relogement.J’ai été appelée sur mon lieu de travail afin de fournir d’urgence des documents pour mon relogement qui n’a toujours pas eu lieu plusieurs mois après.

J’ai établi un dossier avec la personne en charge du relogement, dans ce dossier figure mes besoins et mes désirs de relogement. Je n’ai jamais eu de proposition.

J’ai eu des propositions complètement farfelues.

Je veux rester aux Bois Blancs et je ne bougerai pas !

J’ai été appelé un dimanche après-midi, pour me faire accepter un logement.

J’ai été surprise d’apprendre par l’association Deul’air que, même si mon immeuble n’était pas détruit, je devais être relogée.

J’ai des enfants scolarisés sur le quartier, je n’ai pas de véhicule et je me déplace en transport en commun pour le travail. On m’a fait une proposition de logement à Laventie !

L’association Deûl’Air m’a permis de savoir que je n’étais pas seule et cela m’a bien soutenu et aidé pour choisir mon nouveau logement et connaître mes droits.

Je n’ai toujours pas eu de proposition de relogement.

Je suis souffrante. Je vis à proximité de chez mes parents qui vivent également aux Aviateurs. Mon père souffre de la maladie d’Alzheimer et ne peut se repérer que dans le quartier des Bois-Blancs. Il m’a été répondu que c’était impossible de nous reloger à proximité l’un de l’autre. Nous avons pourtant besoin les uns des autres au quotidien.

J’ai visité un appartement que je pouvais intégrer tout de suite. L’évier n’était même pas fixé et était posé de travers sur le meuble sous évier. Il y avait plein de travaux. J’ai refusé.

Mon logement est insalubre, il est couvert de moisissures, j’ai des problèmes d’asthme et j’ai depuis longtemps demandé mon relogement. Mon immeuble ne devant pas être détruit, il m’a été répondu que je n’étais pas prioritaire.

Afin d’être relogé, il faut fournir un tas de documents, par 3 fois j’ai dû les fournir.

J’ai reçu un appel m’incitant à prendre un appartement qui ne me convenait pas. Il m’a été rappelé qu’au bout de 3 refus, je serai expulsé.

J’ai été relogée de l’autre côté de la Deûle. Je voulais rester aux Bois Blancs. Je ne suis pas très loin.  Je suis bien logée mais je ne retrouve plus la solidarité, l’entraide qui existait entre les voisins.

J’ai été positionné dans une commission d’attribution de logement alors que je n’avais même pas visité le logement qui, pour finir, ne me convenait pas du tout. Un refus que je dois contester !

J’ai fait passer un huissier cet hiver, il a pu constater que mon logement avec les radiateurs à fond ne pouvait pas être chauffé à plus de 10°.

Après 4 refus de logements ne me convenant pas j’ai pris l’appartement correspondant à la cinquième proposition, dans le quartier des Bois Blancs. Je ne voulais absolument pas partir du quartier j’ai eu gain de cause à la cinquième proposition.

Du temps de LMH, il y avait une équipe de sept personnes pour l’entretien des parties communes. Depuis que c’est Vilogia, l’entreprise sous-traitante utilise deux agents pour le même travail


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