Ci-dessous, nos contributions à la » Concertation sur la révision générale des PLU de la MEL « .
CONTRIBUTION N°1 (HABITAT)
Une très récente étude de l’INSEE (Document de travail n°2023-01 paru le 11/01/2023) met en évidence que 37 communes de la MEL forment un territoire dense de 955.900 habitants qui est l’UN DES PIRES DE FRANCE AU NIVEAU DE LA SEGREGATION SPATIALE (parmi les plus grandes zones urbaines de France métropolitaine) ; c’est-à-dire que les plus riches et les plus pauvres y ont tendance à moins se mêler au sein des mêmes quartiers et y à vivre séparément.
Par rapport à ce constat, est-il envisagé avec le PLU3 de :
1) maintenir cette très faible mixité (selon l’indice de Theil) au sein de la MEL ?
2) poursuivre la réduction drastique du nombre de logements PLAI menée depuis plusieurs années dans certaines communes de la MEL (comme à Lille, mais pas seulement) ?
3) de laisser certaines communes de la MEL à se sous-doter en logements sociaux (sans oublier les PLAI pour lesquels le déficit est énorme) ?
CONTRIBUTIONS N°2 (LILLE) & 3 (LOMME)
Deûl’Air au PLU3
Notre association, créée en avril 2022, est basée à Lille et intervient sur les quartiers de Bois Blancs, Marais et Mont-à-Camp, pour des quartiers avec :
– moins de béton et plus de nature, pour ses anciens quartiers industrialisés,
– des logements à prix et loyers modérés et très modérés (notamment des PLAI).
Sur les quartiers de Bois Blancs, Marais et Mont-à-Camp, la sur-densification et la gentrification sévissent via l’action de la MEL, la ville de Lille-lomme et l’ANRU.
Nous ne comprenons pas que la MEL ne sache pas mieux répartir les sièges sociaux et les sièges administratifs sur l’ensemble de son territoire.
Pourquoi les concentrer sur Lille ?
Une répartition des emplois (compétence MEL) éviterait les engorgements, l’asphyxie de la ville centre, sans compter les nuisances de santé pour tous, les coûts exorbitants tant financiers qu’en temps, pour celles et ceux qui doivent « entrer dans la ville ». Cela permettrait de répartir les richesses sur l’ensemble du territoire de la MEL, tout en préservant les terres agricoles.
Nous sommes pour accélérer la réhabilitation des logements et locaux existants, plutôt que la construction neuve, la reconsidération des besoins en bureaux.
Nous sommes pour la création d’équipement publics (écoles publiques ….) en rapport direct avec l’augmentation de la population. Nous sommes pour une limitation des prix de vente et des loyers, plus de logement social et très social, au vu de la situation actuelle des ménages.
Nous sommes pour l’application des préconisations de l’OMS à savoir 10 m² par habitant d’espaces verts publics de proximité (à moins de 5 minutes à pied). A titre d’exemple, Marais et Mont-à-Camp ont besoin de plus de 11 hectares d’espaces verts publics. Or, chaque libération foncière fait l’objet d’opérations immobilières.
Nous sommes également pour la protection des maisons de ville mitoyennes avec petit jardin, offrant des rues conviviales, souvent organisées en pâtés de maison, avec un cadre de vie modeste mais de qualité urbaine, et où la biodiversité peut trouver refuge .
Les nouveaux logements souvent en collectifs, lorsqu’ils sont à l’échelle du quartier doivent offrir des rez de chaussée ouverts sur l’espace public et non des murs aveugles ou des portes de garages.
Les stratégies urbaines doivent être régulièrement rediscutées, car les situations et les aspirations de la population changent.
Ainsi, le schéma directeur (initié en 2 000) des Rives de la Haute Deûle (100 hectares!), doit être rediscuté ,notamment pour revoir le programme des espaces à laisser libres de construction (crise sanitaire, climatique, simple bien-être), ainsi que le programme des logements et bureaux.
Les opérations immobilières qui ressortent de ce schéma directeur doivent faire l’objet de véritables concertations, en amont. La situation de la cité des Aviateurs (350 logements très sociaux) est édifiante à cet égard : les habitants ont tous été sommés de déménager en déc 2019 ; une « concertation préalable » a eu lieu en 2022 ! et là en 2023, on attend l’étude d’impacts…
En terme de concertation, on ne comprend pas comment les Rives de la Haute Deûle – opération de grande ampleur – ne font pas l’objet d’une mise en place en continu d’un travail de concertation avec les habitants et forces vives.
A l’occasion de la révision générale Plu 3, la demande de Deûl’Air est :
– une démonstration que les projets actuels et à venir répondent au Plan Climat, au Plan de déplacements (y compris le plan en cours de discussion), au PLh3, aux politiques métropolitaines en terme de biodiversité, notamment,
– la protection d’espaces verts en danger de bétonisation. Nous demandons par exemple la protection de l’ensemble de la plaine des vachers,
– une urbanisation qui vise à respecter les préconisations de l’OMS au niveau des espaces verts publics de proximité (accessibles à moins de 5 minutes à pied) sur l’ensemble des territoires de la MEL (et pas seulement sur les communes les plus riches !),
– l’association des habitants et forces vives en amont des projets (délibérations, études) et lors de leurs mises en œuvre.
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