Jeudi 12 mai, a eu lieu la dernière étape de la « concertation préalable » concernant les Aviateurs. Nous y étions, tout comme nous avions participé à toutes les étapes précédentes (cliquez sur le titre ou la photo pour agrandir)
SUR SON SITE LA MEL INDIQUE :
« Qu’est-ce que la concertation préalable ? La concertation préalable est une démarche qui a pour objet d’instituer un échange entre citoyens, élus, et techniciens en amont de la phase de conception d’un projet, de manière à les associer à son élaboration. Elle permet de présenter les enjeux et les objectifs de ce projet et de recueillir l’avis de la population pour la définition précise de ce projet.
Le saviez-vous ? L’article L. 103-2 du Code de l’Urbanisme prévoit « qu’avant toute opération d’aménagement ou de construction, lorsque, par son importance ou sa nature, une opération modifie de façon substantielle le cadre de vie (…), une concertation associant, pendant toute la durée de l’élaboration du projet, les habitants, les associations locales et les autres personnes concernées doit être menée ».
POUR TOUT DIRE,ON NE COMPREND PAS BIEN. Une concertation préalable quand l’essentiel est décidé depuis avant le 12 décembre 2019 (date d’une « réunion de présentation du projet »), quand le choix de détruire 3 bâtiments sur 6 est présenté comme définitif et non négociable, tout comme la décision de vider les trois bâtiments réhabilités de ses habitants, tout comme la décision de construire au moins 400 logements supplémentaires… Bien sûr, il reste un peu plus à décider que le choix de la couleur de la pelouse comme le suggèrera ironiquement un participant à la réunion, mais l’essentiel : LES GENS qui habitent aujourd’hui « les Aviateurs » ne seraient-ils pas les oubliés de ce projet ?
LA RENOVATION ? Elle est bien sûr indispensable !!! Et pour cause ! Les dirigeants de LMH ont tellement retardé les travaux indispensables (dans les parties collectives comme dans les appartements) que l’on nous dit aujourd’hui les gens veulent partir. Bien sûr ! Qui aimerait habiter des logements que les habitants s’échinent à rendre habitables pendant que les propriétaires successifs LMH comme VILOGIA ne font même pas le minimum pour entretenir les bâtiments ? En attendant le relogement se fait, nous dit-on, bâtiment par bâtiment. Depuis le début de l’opération, selon la Directrice de Vilogia Lille, 40 relogements ont été effectués !
BEAUCOUP ESPERENT REVENIR mais VILOGIA oublie souvent de leur poser la question. VILOGIA oublie de leur dire qu’ils ne seront pas prioritaires pour retrouver un logement rénové et que, si le déménagement pour partir est pris en charge, le déménagement retour sera à leurs frais. C’est ce que nous avouait, hier, la Directrice de VILOGIA-Lille.
ON NE COMPREND PAS BIEN NON PLUS : l’absence quasi-totale à cette réunion, des élus ‘intéressés » (l’adjoint en charge du quartier, particulièrement – la 1ère adjointe au Maire qui est aussi Directrice du développement chez Vilogia ! Pas plus d’adjointe à la Rénovation Urbaine que d’adjointe à l’Habitat) seul Stanislas Dendievel avait fait le lointain déplacement aux Bois Blancs…
ON NE COMPREND SURTOUT PAS comment les élus, les « bailleurs sociaux », et autres décideurs ont pu laisser se remplir les nombreux logements qui se sont bâtis sur le quartier ces dernières années sans les proposer prioritairement aux habitants des Aviateurs, sauf à penser que c’est des gens que l’on veut se débarrasser encore plus que de leurs logements !
ET COMME ON NE COMPREND DECIDEMENT PAS GRAND CHOSE, on se demande pourquoi la « concertation pour la remise en eau de l’avenue du Peuple Belge » a fait l’objet d’une communication XXL (avec affiches et envoi d’un courrier personnalisé à chaque Lillois) et que la communication sur la rénovation des Aviateurs a fait l’objet d’une distribution aléatoire de flyers dans quelques rues du quartier. Résultat : une maigre participation, nous étions moins de 50 personnes hier soir à Brossolette (dont une douzaine de techniciens et responsables MEL, Mairie et Vilogia)
PAR CONTRE ON A BIEN COMPRIS qu’à la place des 350 logements à loyers très sociaux actuels, il n’en resterait que 120 (d’après les représentants de VILOGIA sur place, nos calculs d’après leurs pourcentages sont plus proches de 80…) et que donc, quand on nous prétend que le but est de répondre à une demande de logements sociaux, on nous ment puisque la Ville de Lille et la MEL détruisent partout les logements très sociaux, ceux qui sont les plus demandés (Faubourg de Béthune et Lille Sud)
ON A AUSSI COMPRIS que l’on pouvait discuter longuement des transports, des nouvelles rues puisque « rien n’est arrêté », on a bien noté « qu’il n’y aurait jamais de pont entre la pointe des Bois Blancs et l’ilot Boschetti » (promesse de S. Dendievel) mais que personne ne voyait vraiment comment accueillir, ni faire entrer et sortir du quartier, les véhicules de plusieurs centaines de nouveaux habitants dans un secteur déjà saturé. On a compris qu’un parking silo viendrait décorer l’angle de l’allée Guynemer et de la rue Mermoz que des parkings prendraient place sur la quasi totalité des pelouses actuelles des Aviateurs. On a retenu que les espaces verts tiendraient autant de place dans ce projet que le nombre de lignes qu’ils occupent dans cet article ! Et pourtant, le manque d’espaces verts publics de proximité va être amplifié. Avec les nouveaux habitants, il manquera l’équivalent d’un à 2 parcs J.-B. Lebas d’après les préconisations de l’OMS. On s’est promis, entre participants de s’accaparer du verger de la maison Montpellier pour nos besoins collectifs (il est actuellement privatisé pour les « besoins » de l’Université des Compétences Habitat).
ET ON A SURTOUT COMPRIS QUE SI LES HABITANTS DES AVIATEURS NE REFUSENT PAS LES OFFRES QUI NE LEUR CONVIENNENT PAS, S’ILS NE SE BATTENT PAS ENSEMBLE POUR UNE RÉNOVATION RAPIDE ET RÉELLE, ILS SERONT LES OUBLIES D’UN QUARTIER QUI FUT LE LEUR, QUAND IL Y AVAIT DES FRICHES INDUSTRIELLES ET PAS UN PROMOTEUR POUR S’Y INTÉRESSER !
Deûl'Air ! 
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