Atelier « Profiter du parc » du Marais du 6 octobre 2022
A cet atelier qui a eu lieu à la Mairie de Lomme, il n’y avait pas foule (15 adultes et 3 enfants ) répartis en tables de 4 à 6 avec pour mission de choisir ce qui nous plairait de faire dans ce « parc » avec des documents très infantilisants: une grande feuille divisée en 4 où mettre les groupes d’activités par ordre de préférence: détente, sports, culture etc représentées par des dessins sur des autocollants: lire, manger, tagger, cultiver, dessiner, jouer au ballon, etc… et quelques gommettes (mal fichues parce que monochromes) pour les placer ensuite sur un agrandissement du centre du jardin.

Avec, quand même, le droit de représenter des choses qui ne seraient pas suggérées.
Ils s’entêtent à parler avec des micros qui grésillent et couvrent les voix, alors qu’ils sont à quelques mètres de nous.
Et à montrer des représentations (toujours en plongée) du parc dont on n’arrive jamais à lire les légendes.
C’est très dur de ne pas se laisser emporter par la manipulation qui consiste à nous faire oublier les immeubles et nous empêcher de réfléchir plus loin que leurs questions.
Nous n’avons en fait qu’une marge de manœuvre ridicule, on ne peut globalement choisir que ce qui est déjà décidé et ne parler que de ça.

Et quand je fais remarquer qu’ils nous manque des infos sur ce qui est déjà prévu pour décider des « activités » et de leur emplacement (de +, certains docs sont contradictoires)on me répond « On vous dira plus tard…
« Voici le résultat vu sur le Compte Rendu :

Les emplacements d’une aire de jeux pour enfants, d’un potager, de certains arbres à protéger (la fameuse « Biodiversité »), des noues et autres zones inondables ainsi que des cheminements semblent déjà fixés.
Nous pourrons donc nous déplacer d’un espace « bien-être » à un espace « zen » en passant par un « point de rencontre » ! On nous explique même où on pourra méditer 🙃.
Toutes ces zones étant dessinées à la règle.
Bon, j’ai quand même réussi à caser une mare (qui ne se viderait pas) au contour arrondi. 😊Et, en réalité, même si les participants ont répondu aux différentes propositions d’activités, on sent bien qu’ils veulent avant tout un espace de nature dans lequel il n’y a pas besoin d’être dirigé.
Il est même question d’une « vaste forêt ».
A propos de la biodiversité, le mot est surtout utilisé pour clore tout débat, sans qu’on sache exactement ce qu’elle désigne.
A propos des chemins, durant le 2e balade, la paysagiste du projet, Anne-Sylvie Bruel nous a fait passer par le square de la mairie des Bois Blancs dont elle est la conceptrice pour nous montrer ce que l’on pourra mettre au sol comme ce métal rouillé. Il semblerait qu’il y ait un problème à poser les pieds directement au sol…
A propos de la hauteur des immeubles. On pourra noter que dans les extraits du CR de la 2e balade ci-dessous que « le nombre et la hauteur des logements sont des invariants du projet ». Et plus loin, il est dit que » Ponctuellement, la hauteur maximale est autorisée à 25 mètres afin de pouvoir envisager un R+7 en cœur de parc. » En gros, ils ont du mal à le dire,( ils ont d’abord refusé de répondre durant les balades), mais ça a bien été confirmé verbalement durant cette dernière « concertation »:
il y aura bien 4 tours -sur les 7- d’une hauteur de 25 m. (J’attends qu’ils finissent par dire que cela concernent les 7.) Voilà pourquoi Mme Fabienne Duez vantait la superbe vue qu’on aura de là-haut sur la gare d’eau. Tout est fait pour minimiser cette hauteur: il ne s’agit pas de tours (le mot est interdit) mais de « plots ».
Extraits du Compte Rendu de la balade « Accéder au parc et Observer la Nature » du 17 septembre pour info : »Le nombre de logements et la hauteur des bâtiments : des invariants du projet
Comme lors de la balade urbaine du 9 juillet, certains participants ont souhaité aborder notamment les questions de la répartition entre espaces privés et publics au sein du parc ou encore de la hauteur des bâtiments Des informations concernant ces implantations ont été données aux participants et des éléments de réponse ont été apportés concernant les hauteurs de bâtiment (voir p 10) Pour autant, il est nécessaire de rappeler que le parc du Marais de Lomme s’insère dans un projet d’aménagement prévoyant la construction de 600 nouveaux logements en tranche ferme afin de faire face aux demandes croissantes de logement dans la ville de Lomme et de se conformer à la législation nationale imposant de ne pas construire en périphérie des villes De ce fait, le nombre de logements et la hauteur des bâtiments sont des invariants du projet , la concertation porte sur les usages du parc du Marais de Lomme. » »Autres contributions
Ce point d’arrêt a également permis d’engager une discussion entre les participants et l’équipe de la Soreli concernant le partage entre espaces publics et espaces privés au sein du parc ainsi que sur la hauteur des futurs bâtiments. Ces thématiques ne font pas partie du périmètre de la concertation, mais la Soreli a souhaité apporter des éléments de réponse :
• Concernant le partage des espaces publics / privés : la Soreli souhaite que les jardins privés situés devant les futurs bâtiments soient clôturés le moins possible afin d’augmenter la surface d’espaces
publics et semi-publics disponibles pour les futurs usagers du parc du Marais de Lomme. Des préconisations seront établies dans les cahiers des charges avec les constructeurs.
• Concernant la hauteur des bâtiments: cet élément de programme n’est pas encore défini. La hauteur moyenne autorisée par le PLU est de 18 mètres ce qui correspond à un R+3 plus deux étages en retrait (comme cela a été réalisé sur l’avenue des Saules). Ponctuellement, la hauteur maximale est autorisée à 25 mètres afin de pouvoir envisager un R+7 en cœur de parc
. Sur d’autres espaces du parc, la hauteur sera limitée à 13 mètres afin de s’insérer dans les gabarits des logements existants des rues Notebart et Carnot par exemple. »
Pourquoi la « concertation » ne concerne-t-elle que le « parc » du Marais et non pas les constructions au milieu desquels il s’inscrit ? (Alors que malgré tout, pour la Pointe des Bois Blancs, il y a quand même eu un semblant de concertation à ce propos à coups de Lego.) N’y a-t-il pas d’obligation ?
Je n’irai sans doute pas à l’atelier « Jouer dehors » du 9 novembre.
Mais j’irai au 2e atelier « Profiter du parc » du 24 novembre et à celui du 6 décembre « S’informer et se repérer » (Ne serait-ce que pour savoir quelles questions étonnantes seront encore posées.)
Je ne raterai pas non plus « l’événement festif de restitution » de janvier 2023 où il va bien falloir montrer l’ensemble en 3D.
X adhérente de Deûl’Air
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